Parcourez la Colombie de Bogotá à Ipiales, étape par étape pour découvrir les différents aspects de ce pays accueillant, chaleureux et authentique.

L'ordre de lecture permet de se plonger au cœur des différentes régions dans le sens de l'itinéraire emprunté.

Une capitale tentaculaire de près de 7 millions d'habitants perchée à 2600 m d'altitude. En prenant de la hauteur au Monserrate (environ 3200 m), on se rend compte de l'immensité du territoire. Une jungle urbaine à perte de vue...

Bogotá est une ville complexe. Les transports en communs sont incompréhensibles, même depuis la création du "transmilenio", service de bus en voie propre qui traverse la ville. La circulation est importante et le temps de déplacement très variable.

La Candelaria est le quartier ancien avec de petites ruelles et des bâtiments coloniaux qui contrastent avec la modernité des tours des autres quartiers. Plus loin le quartier d'Usaquen garde un aspect ancien également.

Info:

Musé Botero, Museo del oro. S'attarder sur les graphs et les fresques qui racontent tous une histoire.

Autour de Moniquira, petite ville du Boyaca, l'attraction principale est la ville de Villa de Leyba. Un lieu agréable entouré par des montagnes assez arides d'un côté, alors que quelques kilomètres plus loin, le vert est de rigueur.

Tunja quant à elle respecte son statut de capitale régionale avec des allures de ville étalée sur plusieurs massifs et un centre historique.

Infos:

Villa de Lleyva: se ballader dans les ruelles

Moniquira et Barbosa: rien de particulier à faire si l'on ne connait personne. La Colombie profonde.

Citée d'aventure et d'adrénaline, San Gil dénote de sa voisine Barichara, tranquille village très bien restauré et reposant. 

Infos:

Bus fréquents De San Gil à Barichara. Durée: environ 45 minutes.

Du côté de Barichara, la randonnée à pied jusqu'à Guane est à conseiller, ou une ballade à cheval peut être! Du côté des habitudes gustatives, ici, c'est la fourmi à gros cul "hormiga culona" dont on se délecte. Parfait pour l'apéro!

Dans la région plusieurs activités sont à envisager dont le rafting et le parapente par exemple.

Il existe 2 types de vol en parapente. Il est plutôt conseillé de faire un vol thermique au-dessus du canyon de Chicamocha, pour profiter d'un vol thermique plus long (plus de 30 minutes). Sinon vous ne ferez qu'une descente de 15 minutes du haut d'une colline.

Le rio Suarez est l'un des meilleurs spots pour faire du rafting. Avec des rapides de niveau IV et V, les sensations fortes sont au rendez-vous. Compter 3 h de descente.

Infos:

Rafting: 125000 COP

Parapente: 150000 COP (option vol thermique, vol plus long que l'autre option)

Se renseigner auprès des agences locales et négocier!

La cascade Juan Curi est également très impressionnante. Il est possible d'y accéder en bus depuis San Gil.

Capitale du département de Santander, Bucaramanga est une grande ville assez étendue. Pas grand intérêt ici, mais plutôt dans les alentours à San Juan de Giron par exemple connu pour son centre historique typique.

A environ 3 h de bus de Bucaramanga, la région de Mesa de los Santos offre des paysages montagneux avec des canyons vertigineux. Un endroit idéal pour les amateurs d'escalade.

Info:

Mesa de los Santos: Prendre le bus depuis Piedecuesta pour Santos. Descendre avant mesa de los Santos pour un spot d'escalade et un hostel avec vue sur le canyon.

Santa Marta est la première ville fondée par les espagnols en Amérique du Sud. De nos jours, c'est un grand centre urbain de la région Caraïbe. Quelques édifices anciens côtoient des bâtiments modernes. La ville n'a pas grand intérêt en soi, si ce n'est sa position stratégique pour explorer la région.

Pour profiter de la mer, il vaut mieux se rendre à Taganga tout proche (nombreux bus tout au long de la journée). C'est une station balnéaire avec de nombreux petits hostels et des constructions anarchiques. La ville a mauvaise réputation et se développe de plus en plus au tourisme. Ce n'est pas vraiment idyllique. La plage de Taganga n'est pas très engageante. Il vaut mieux prendre un bateau et se rendre sur les autres plages plus éloignées. Attention en haute saison (décembre - février), c'est bondé de monde (surtout des locaux).

Bref il n'est pas indispensable de se rendre à Taganga!

Infos:

- Possibilité de faire de la plongée sous-marine à Taganga. De nombreux clubs sur place et de bons spots si vous avez la chance d'avoir de bonnes conditions!

- Hébergement Taganga, Villa Mandela: 28000 COP (haute saison)

- Hébergement Santa Marta: Masaya 41000 COP (haute saison). Ce n'est pas le moins cher, mais très belles prestations et 2 piscines.

La cité "perdue" est un site précolombien construit au IXe siècle. Les ruines et les terrasses construites à flanc de montagne sont camouflées dans l'épaisse jungle de la Sierra Nevada. La région était encore plongée au cœur d'un conflit entre l'armée, les paramilitaires et la guérilla jusqu'en 2005. Maintenant, des treks permettent de rallier les vestiges en 4 à 6 jours de marche.

Du village de Mamey (Machete, Pelao), il faut compter entre 4 à 8 heures de marche par jour. Les paysages évoluent au fur et à mesure, avec de forts dénivelés. Pour accéder au site, il faut monter 1200 marches afin d'apercevoir les premières terrasses.

Infos:

- Pour y accéder, il faut partir avec une agence. Le mieux est de prendre un guide autochtone. Aventure Colombia propose des guides Wiwa.

- Possibilité de faire le trek en 4 jours intensifs ou 5 jours ou plus (avec une journée dans un village). Selon le temps et la condition physique, il convient de choisir l'option adaptée. Le trek est de niveau intermédiaire. La plus grande difficulté est la chaleur intense et l'humidité, voire la pluie. Hébergement dans des campements (lit et moustiquaire ou hamac).

- Compter 700000 COP pour 4 à 6 jours de trek. Le prix est fixe et identique dans chaque agence. Tout est compris (transport depuis Santa Marta, guide, couchage, nourriture et eau). Une partie est versée aux communautés locales. 

Palomino est une petite ville de la Guajira située au pied de la Sierra Nevada au bord de la mer Caraïbe et tout proche du parc Tayrona. Une situation privilégiée dans un cadre tranquille pour profiter de la plage. Descendre le fleuve Palomino en "tubbing" fait parti des classiques du coin. Il suffit de s’asseoir dans une bouée et regarder les paysages défiler, écouter la faune comme dans un documentaire.

Los Angeles Beach permet de profiter d'un camping agréable (tentes, hamacs, bungalows) à 2 pas de la plage de los Naranjos. Bus depuis Palomino: 30 minutes, 4000 COP. L'entrée du parc Tayrona est toute proche, si vous ne voulez pas séjourner dans le parc, vous pouvez donc vous replier ici.

A 34 kilomètres de Santa Marta, le parc Tayrona est une aire protégée qui jouit d'un environnement unique. La Sierra Nevada glisse doucement vers les flots bleus des caraïbes offrant des paysages variés et des plages originelles.

Le temps passe, les lieux changent et ne se ressemblent pas. Il est bon de s'accorder de temps en temps un semblant de stabilité géographique. Le volontariat permet de découvrir un lieu, de s'y consacrer en travaillant et de limiter les frais quotidiens.

Mais qu'est ce qui se cache derrière cette appellation? Serait-ce une forme d'esclavagisme moderne, un échange, un partage?

Pour commencer, j'ai  contribué à l'entretien d'un ecolodge tenu par un Suisse Colombien. A près d'une heure de moto au delà de Bonda, La Bonita propose quelques chambres aux gens désireux de s'isoler du monde dans la jungle. Pas de téléphone ni d'internet, seulement la nature. Pour pénétrer dans ce lieu, il faut traverser une rivière à pied ou à l'aide d'un système de poulies, ce qui contribue d'autant plus au sentiment d'isolement.

Le travail est varié: jardinage, entretien d'une piscine naturelle, plantation de bananiers, ratissage, creuser des canalisation, entretenir le système d'irrigation qui vient de la rivière... mais également beaucoup de cuisine, puisque c'est la grande spécialité de la maison. Les journées sont très chargées et ne laissent que peu de repos sous une chaleur écrasante. 

Par la suite, je décide de partir travailler dans une famille Colombienne qui gère une exploitation de Cacao organique. Missions: entretenir le jardin et faire visiter l'exploitation aux touristes de passage en traduisant et présentant les différentes étapes du processus du cacao.

El "Mundo Nuevo" est un projet qui vise l'autosuffisance pour l'alimentation, l'eau, l'économie et l'énergie. Cette ferme Bio travaille également à la protection de la Sierra Nevada.

Situé à environ une heure de marche de Minca, on découvre une finca isolée de tout, au sommet d'une montagne à plus de 1000 mètres d'altitude. La vue est époustouflante: chaines de montagne, végétation avec la mer qui se laisse deviner au loin. C'est un endroit qui accueille volontaires, indigènes et touristes dans un environnement unique. Un lieu privilégié pour s'isoler du monde et apprendre sur les thématiques d'auto-développement.

Présentation du mundo nuevo. Site web: http://www.mundonuevo.com.co/

Calor, mucho calor dans les rues de Carthagène. De beaux bâtiments colorés bien conservés dans le centre historique laissent place à une périphérie inter urbaine impressionnante avec plus d'un million d'habitants.  Inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco, le coeur historique est entouré d'impressionnantes fortifications

Quelques îles sont accessibles, notamment Tierrabomba à 15 minutes de lancha qui permet de prendre un peu de recul sur la ville. 

Getsemani, juste à côté du centre présente également une belle architecture et des solutions d'hébergement meilleur marché. Attention aux prix et à l'affluence en haute saison!

Info:

Depuis Santa Marta compter environ 4/5H de route (en mini-bus) 48000 Cop

Les plages aux alentours de Carthagène, comme Baru (playa blanca) sont vite prises d’assaut en haute saison. Il s'agit d'une fine bande de sable entre mer turquoise et mangrove. De nombreux hébergements sommaires s'étalent sur le sable blanc. Pas d'eau douce pour la plupart, ou juste de quoi se rincer en fin de journée.

Malgré des allures de carte postale, on reste sur sa fin à Baru. Les logements rudimentaires ouverts le long de la plage sont les uns sur les autres. Même si l'on peut trouver un semblant de tranquillité en s'éloignant, la question de la gestion des déchets semble avoir été omise. De l'autre côté de la plage, les déchets flottent dans la mangrove pourtant à l’abri du regard. Dommage, car la mer est magnifique.

Une ville, un nom qui évoque des mythes... à l'image du pays.

Pourtant Medellin a changé, c'est une cité vivante, pleine d'énergie et de possibilités. Le gouvernement a mis en place diverses actions pour calmer le feu de l'action des cartels. Vous découvrirez ainsi les téléphériques permettant d'accéder aux quartiers les plus sensibles de la comuna 13. Vous trouverez également d'étonnants escaliers électriques au cœur d'une autre commune, des moyens de transport accessibles au plus grand nombre pour désenclaver ces quartiers.

Medellin c'est plusieurs aspects, du Poblado branché aux quartiers populaires et au centre Prado, le jardin botanique, le parc Arvi et de grands espaces verts à quelques minutes de téléphérique. A découvrir!

Infos:

- environ 12h de bus de Carthagène. Prix variable selon la saison. Attention à la clim trop poussée dans le bus.

- hébergement dans le quartier populaire (proche Prado - mal fréquenté la nuit) environ 25000 Cop (chambre privée). 

Voici une région à découvrir et à déguster. Pas la peine de s'attarder dans les villes, les villages sont bien plus intéressants. 

Salento dans le département du Quindio, est une petite ville à l'architecture typique et colorée. Un endroit agréable et préservé idéal pour séjourner et découvrir les alentours. 

La vallée de Cocora. 

C'est le lieu idéal pour marcher et découvrir la faune et la flore avec les fameux palmiers à cire (Céroxyle) endémiques de la région, pouvant atteindre jusqu'à 60 mètres de hauteur. C'est d'ailleurs devenu un symbole national. Il est vrai qu'il est impressionnant de traverser des paysages hérissés de ces arbres majestueux. 

Faire un trek dans le parc Cocora est donc vivement recommandé et certainement l'un des paysages les  plus beaux et diversifiés du pays. Pour avoir un aperçu des différents écosystèmes, suivre le sentier jusqu'à la ferme des colibris puis monter vers le sommet de la montagne (près de 3000 m d'altitudes). On distingue ainsi des plaines, la forêt moussue et des forêts d'altitude.

Info:

- Medellin/Manizales: compter 5h de bus (environ 37000 Cop).

- De Salento prendre une jeep "Willis" afin de se rendre au parc Cocora, départ à 6.30, 7.30 et 9h30. 5000 Cop pour 20 minutes de trajet.

Filandia

A environ 45 minutes d'Armenia, plus à l'ouest, Filandia offre un cadre agréable. Plus petit que son voisin, ce village est encore plus authentique et en dehors des sentiers battus.

Infos:

- Possibilité sur place de descendre en vélo vers Quimbaya, d'aller visiter une ferme de café, d'observer les singes hurleurs dans la forêt.

- Bus depuis Armenia: 4600 Cop

Cali est la troisième ville du pays située sans le département valle del Cauca. Hormis le quartier ancien de San Antonio, l'urbanisation de la ville est moderne. C'est ici que la fièvre de la salsa est le plus  palpable, avec de nombreux clubs, des bars à l'ambiance survoltée et de très bons danseurs.

Infos:

- Armenia/Cali:  environ 3h30 de bus (20000 Cop)

- Il est préférable de séjourner dans le quartier de San Antonio (dortoirs à partir de 15000 Cop).

Popayan est surnomée la "ville blanche de Colombie". C'est l'un des ville les plus importante pour son architecture. Il suffit de se ballader en ville et d'observer les bâtiments bien préservés et l'atmosphère tranquille de ville de province.

Infos:

- Bus depuis Cali environ 3h30 (environ 14000 Cop)

- Dortoirs à partir de 20000 Cop.

Dans le département du Huila, à 1730 m d'altitude, San Agustin est réputée pour son parc archéologique inscrit au patrimoine de l'Unesco. Des vestiges sont à visiter dans le cœur de la zone archéologique ainsi qu'en dehors, comme la roche Shakira qui mène à un point de vue dans un canyon impressionnant.

Infos:

- 3/4 h de bus depuis Popayan (20000 Cop)

- Hostal "casa de François", niché dans un beau jardin avec vue (22000 Cop)

Désolation, sécheresse, tout ne parait que minéral ou simple grain laissé par le temps.

Un endroit lunaire d’où l'on peut le soir venu observer les astres. D'un côté le désert gris et de l'autre le désert rouge. Deux ambiances différentes, offrant un panorama unique. Beaucoup de marche en perspective depuis les premiers camps à l'entrée du désert pour aller du côté "gris".

Infos:

- Il faut compter 15 Km à pied aller retour sous la chaleur, ou bien essayer de trouver un transport pour se concentrer sur une marche dans le désert, puis revenir au logement et enchainer sur le désert rouge.

- Pour se rendre au désert, prendre un bus jusqu'à Villavieja depuis Neiva. Bus San Agustin/Neiva: environ 4 h (20000 Cop), puis 1h30 de Neiva à Villavieja. Se rendre ensuite à l'entrée du désert où se trouvent quelques hébergements (hamac environ 15000 Cop).

Changement de style, changement d'ambiance; après la chaleur et la sécheresse, l'humidité et la moiteur de l'Amazonie.

Mocoa dans le sud ouest du pays est encore très peu visitée. C'est pourtant une alternative à Léticia à l'autre côté du pays, seul endroit accessible en Colombie dans l'Amazonie. Sa proximité avec l’Équateur et l'épaisseur de sa végétation en fait un lieu privilégié pour les Farc. La sécurité vers Mocoa s'est pourtant améliorée et cette région mérite le déplacement. Aucun intérêt de séjourner  en ville. Il vaut mieux se rendre à l'extérieur, à l'entrée de la forêt...

Infos:

- Depuis Neiva: 7H de bus (6H en expresso Kia 45000 COP)

A conseiller : aller se ballader dans la forêt (Accès 2000 COP).

- El fin del mundo (cascade de 70 m).

- El Ojo de Dios (cascade sortant d'un rocher), il faut connaitre ou se faire accompagner car l'accès et difficile et le chemin non indiqué. Plusieurs heures de marche avec franchissement de rivière et boue.

La route de la mort: "el trampolin de la muerte" relie Mocoa (600 m d'altitude) à San Francisco (2100 m d'altitude). Elle réunit tous les ingrédients pour un voyage mouvementé: précipices de plus de 300 m, étroitesse qui ne permet pas à 2 véhicules de passer, glissements de terrains, pluies, végétation abondante et pas de bitume. Il ne faut pas moins de 4h pour parcourir 80 km. Il faut encore de nombreux kilomètres pour arriver jusqu'à la frontière à Ipiales. Pas grand chose à faire ici, si ce n'est passer la nuit et aller voir l’impressionnante église "Nuestra señora de las Lajas".

Infos:

- Bus Mocoa /Pasto et Pasto/Ipiales: 35000 Cop + 8000 Cop en passant par l'une des route les plus dangereuse de Colombie, el "trampolin de la muerte".

- L'église se trouve en dehors de la ville, compter 10 minutes de voiture.